• L'insuline supporte visiblement bien le chaud jusqu'à 25-30°C voire plus. Par contre elle est en quelque sorte détruite par la congélation. Je rappelle que sous aucun prétexte il ne faut se séparer de son insuline et d'un minimum de bandelettes, aiguilles...Je garde le tout dans une trousse, une jolie trousse achetée en Equateur que j'ai dans mon "petit" sac à dos que je ne quitte jamais. En avion il n'y a pas de souci en cabine car, grâce à la clim polaire, l'insuline est bien au frais. En bus cela dépend du bus. Faites surtout attention si vous posez votre sac à terre que le plancher ne soit pas brûlant.

    Je garde mon insuline dans un torchon avec deux ou trois gels réfrigérants, sans les mettre en contact direct, le tout dans une serviette de toilette au milieu de mon sac.

     La serviette sert d'isolant et généralement les gels mettent une bonne journée à décongeler. 

    Quand je suis en avion je garde l'insuline avec moi en cabine avec le même système mais juste avec un torchon.

    Très utile le torchon, surtout pour vous souvenir que vous avez de l'insuline au frigo quand vous partez. Le torchon sur le sac et le tour est joué. Ça peut faire sourire mais deux fois j'ai oublié mon insuline. Rien de grave, juste la journée de perdue pour aller la rechercher!

    Il y a toujours dans les hôtels un congélateur pour recongeler les gels. 

    Les problèmes de frigos: si vous allez dans des hôtels bas de gamme, il n'y aura pas de frigo dans la chambre. Par contre il y a toujours un frigo dans l'hôtel. Jamais personne ne m'a refusé d'y mettre l'insuline. On ne me l'a jamais volée non plus. Mais par contre il y a un risque de l'oublier en partant... Je me mets un papier dans ma trousse pour y penser ou depuis quelques années le fameux torchon!

    Si le frigo a l'air très sale, qu'il est partagé par les autres voyageurs, ou que le personnel ne m'inspire pas confiance, je ne donne qu'un gel réfrigérant à congeler et je garde mon insuline au frais avec l'autre gel dans mon sac.

    En 20 ans les seuls soucis ont été les oublis dus entièrement à ma bêtise. Pour le reste pas de problème.


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  • Recommandations généralesAvant tout il me semble nécessaire d'apporter quelques précisions. Le préambule qui suit , trop long je le sais, n'a d'autre but que vous rassurer cher lecteur inconnu et vraisemblablement diabétique, vous qui, peut-être, hésitez encore à voyager. J'ai connu des moments très difficiles avec mon diabète mais je suis encore là et j'aimerais vous faire profiter de ma maigre expérience de voyageur durant  ces 20 dernières années, c'est à dire en réalité vous éviter  de commettre un certain nombre  d'erreurs.

    J'ai 47 ans, enseignant de mathématiques je vis en Argentine depuis 2008. A l'âge de 25 ans j'ai attrapé le virus du voyage en m'installant à Sinnamary en Guyane française. Je suis diabétique de type 1, insulino-dépendant depuis l'âge de 15 ans. Mon schéma actuel est assez classique: trois injections de novorapid avant chaque repas et le soir une de lantus.

    Je ne suis pas médecin et de ce fait les remarques et/ou conseils divers qui suivent ne sont que le fruit de mes diverses expériences.

    Si je critique parfois le corps médical, je le respecte et le remercie, mais qui mieux que soi-même connait son diabète, son histoire, ses complications, ses peurs, sa relation générale avec ce sympathique intrus dont, il faut bien le dire, on se serait bien passé? S'il est bien une certitude qui est mienne aujourd'hui c'est que si je suis bien dans ma tête mon diabète va mieux, bien mieux.

    Sachez enfin que j'ai connu plusieurs épisodes de décompensation dont un dramatique en 1999 qui s'est conclu par un coma acido-cétosique à Potosi en Bolivie, un pays du tiers-monde comme on dit, mais la médecine bolivienne m'a ramené à la vie. A 4000 m d'altitude, 4 jours de coma, oedème cérebral, 4.5 de tension, dans un hôpital qui n'en n'avait que le nom, pas facile, non vraiment pas facile.

    Voici donc quelques recommandations que je pense importantes pour un diabétique qui voyage.

    - Ne pas voyager seul. Malheureusement il faut envisager la possibilité d'un malaise, d'un dérèglement et, dans ce cas, compter sur des inconnus peut être hasardeux voire dangereux. Dans mon cas je serais mort en 1999 sans ma femme... Sans compter qu'en cas de problème le soutien moral d'un proche est primordial.Recommandations générales

    - Prendre 20 à 25% d'insuline et de matériel (aiguilles, tests...) en plus. Si vous utiliser un stylo avec des recharges, prendre aussi un jeu de stylos jetables ( si le stylo casse, rien ne dit que vous en trouverez facilement un ni même que vous en trouverez un tout court ! ). Ceci dit, en cas de gros pépin, dans toutes les grandes villes d’Amérique du sud, et j'oserais dire du monde entier, vous trouverez de l'insuline. Pas forcément la vôtre mais de quoi vous dépanner. Sachez que si vous utilisez une insuline rapide type novorapid vous pouvez sans souci la remplacer par de l'humalog, par exemple.

    - Dans les transports, ne vous séparez jamais de votre matos et encore moins de votre insuline . Surveillez-les mieux que votre appareil photo ou CB. Lors des voyages en bus, lorsque l'on s'arrête, je les prends même pour pisser, véridique!

    - Avoir une boite de ketodiastix. Votre diabéto vous dira peut-être - il semble que leur vision des choses ait évoluée - que cela ne sert à rien mais en voyage cela est indispensable si votre lecteur de glycémie vous lâche (la pile est toujours à plat au milieu de nulle part et vous avez oublié d'en avoir une de secours, ça m'est arrivé au Chili ), si vous avez un doute sur les résultats (test en haute altitude) où si vous êtes malade et  avez peur de faire une décompensation, le ketodiastix vous aidera à contrôler  votre acétone pour éviter la décompensation.

    - Un ou plusieurs tubes de lait concentré sucré. Pratique, étanche, n'attire pas les fourmis, supporte le chaud et le froid, ne périme jamais, est très sucré, qui dit mieux? Je rappelle qu'on ne trouve pas de sucre en morceaux en Amérique du Sud mais uniquement du sucre en poudre. Attention au resucrage intempestif  par le biais de sucreries.

    - En déplacement, surtout lors des longs trajets en bus,  toujours avoir des féculents sur soi  genre chips, croissants, un bout de pain, des galettes, etc, au moins un minimum. Cela ne sera pas votre repas quotidien bien sûr mais cela reste une sécurité en cas de problème avec les arrêts et/ou horaires. Suivant les pays les arrêts sont rares voire inexistants et les retards fréquents. Pensez qu'un trajet de quelques heures peut durer une journée, voire plus suivant l'état du réseau routier. Pour les repas en voyage mieux vaut être autonome et accepter les entorses au régime sinon , ben, sinon vaut mieux rester chez soi.

    - Connaître le numéro de téléphone de votre assurance rapatriement. Généralement il y en a une avec la carte bleue. C'est la CB Visa qui a organisé mon rapatriement de Bolivie en Guyane où je vivais en 1999. Pour l'anecdote c'est l'armée bolivienne qui m'avait pris en charge, avec haie d'honneur à l'arrivée à La Paz, la classe!

    Recommandations générales- Méfiez-vous des excursions aventure en groupe. En effet il est très probable que tout le monde s'en foute de votre diabète. Les gens paient pour faire un truc ouf, inédit, que sais-je, l’ascension d'un volcan départ à 4 h du matin, petit-dej sommaire au sommet à 9h et retour vers 15 h pour le déjeuner ou bien encore quelques jours au fond de la jungle avec 2 repas par jour, 10 km de marche par jour, bref toutes sortes de choses qui sont plaisantes mais qui peuvent être dangereuses pour nous si nous ne nous sommes pas bien préparés. Et croyez-moi, vos compagnons, même les plus sympas ne s'arrêteront pas pour vous, ils ne sacrifieront pas leur excursion pour un pénible qui doit manger sí o sí!

    - Si vous êtes juste question budget, faites des économies sur le logement, les transports ou les excursions mais jamais sur la bouffe! Choisissez de bons restos car l'intoxication alimentaire, certes gênante mais  souvent bégnine chez le commun des mortels, est redoutable pour nous pauvres diabétiques! Ceci étant, pas de recette miracle pour le choix d'un resto qui reste souvent intuitif. En Inde justement, je suis tombé malade dans un resto sympa alors qu'en mangeant dans la rue il ne m'est rien arrivé.

    L'intoxication alimentaire peut vous conduire droit à l'acido-cétose - je sais de quoi je parle - et là plus personne ne rigole car c'est de votre vie qu'il en va

    En conclusion, voyager ne comporte pas de risque particulier si vous êtes bien préparés, conscient que certaines choses ne peuvent pas être faites, ou alors envisagées avec sérieux. En quelque sorte il faut pouvoir imaginer l'impensable! Facile, non?!

    Trois liens vers d'autres blogs de diabétiques:

    http://www.worlddiabetestour.org/

    http://www.troarbed.net/

    http://mon-enfant-diabetique.com/

     


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